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Voilà bientôt 48 heures que nous sommes séquestrés par quelques dizaines de pro-barrages anti-zadistes.
Publie le jeudi 5 mars 2015 par Open-PublishingMon fils Clément âgé de 14 ans ne peut plus aller à l’école, et quand dans la journée en ayant assez d’être enfermé il sort faire du vélo dans la cour, il rentre en pleur car les pro-barrages depuis la route lui lance des insultes à l’égard de ses parents.
Je ne peux aller travailler au risque de voir ma voiture avec moi dedans retourné sur le toit comme les pro-barrages me l’ont promis. Je passe ma journée enfermé car si je me montre dehors ce n’est qu’insulte et menace crié depuis la route toute proche.
Pour mon mari le travail sur l’exploitation est tout bonnement impossible. Inutile de sortir son tracteur pour se rendre dans les champs car il faudrait à chaque fois une vingtaine de gendarmes en cordon de sécurité pour éviter tout affrontement avec les pro-barrages.
Mon beau-père cardiaque, ma belle-mère souffrant d’hypertension ont l’habitude comme préconisé par le corps médical de marcher tous les jours une bonne demi-heure. Depuis Lundi impossible pour eux aussi d’aller sur la route effectuer cette activité quotidienne.
Lundi pour récupérer notre fils à la descente du bus scolaire sur la Départementale 999 mon époux et moi avons pris notre voiture et nous nous sommes présentés devant les forces de l’ordre. Celles-ci après s’être renseigné sur nos intentions sont allées négocier auprès des pro-barrages qui tiennent les barricades notre passage. Un gendarme est alors revenu vers nous en nous expliquant que même en créant une bulle de protection autour de notre véhicule le passage au milieu de ces gens sur excités allez être très difficile et qu’ils ne pouvaient pas garantir notre sécurité. Pire il nous annonçait que notre retour à la maison avec notre fils dans la voiture serait encore plus compliqué. Nous avons donc, afin d’éviter des moments pénibles à notre fils et d’embraser une situation déjà très tendue, décider de faire raccompagner chez nous notre fils par une amie infirmière en espérant comme nous l’ont assuré les gendarmes qu’elle pourrait passer sans encombre.(voir JT 20 heure de France 2 lundi 02 mars)
Le Directeur du collège à qui nous avons expliqué hier matin les raisons de l’absence de notre fils a signalé à la Gendarmerie de Lisle sur Tarn cette aberration dans un état de droit. Contacté en fin de matinée par un gendarme de la brigade pour essayer de trouver une solution, nous sommes actuellement sans aucune nouvelle et ne savons pas quand notre fils pourra revenir en classe.
Que penser quand on voit depuis chez nous Monsieur M passer plusieurs fois par jours au travers du blocus des pro-barrages, du dispositif de sécurité des gendarmes mobiles et poursuivre comme par miracle sans aucune escorte au travers des barricades des « zadistes » son chemin jusqu’à la maison de sa mère afin de récupérer des meubles. (si nous parlons de miracle c’est que lui et les pro-barrages font le blocus de sivens afin de dénoncer une situation intolérable qui les empêcheraient de circuler librement afin d’aller sur leurs propriétés).
Toujours depuis chez nous, à la télévision, un de nos seuls liens avec l’extérieur (comme en prison) nous voyons stupéfait au JT de 20H sur France 2 un voisin pro-barrage vociféré que puisque il ne peut aller sur ses terres il nous interdit de sortir de chez nous. Peut-il décider comme les seigneurs du moyen Age de la libre circulation des personnes.
Aujourd’hui des amis qui voulait nous rendre visite ont été refoulés par les forces de l’ordre.
Voilà ce qui se passe chez nous depuis 2 jours. Si vous voulez nous aider, dénoncez cette injustice par courriel au préfet du Tarn, mais surtout ne venez pas ici cela ne ferait que aggraver cette situation déjà très conflictuelle.
https://www.facebook.com/nadine.lacoste/posts/838586856187172:0