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Victimes passees et actuelles du fascisme americain
Publie le lundi 7 juillet 2003 par Open-PublishingLes Rosenbergs et les Cinq :
Victimes passees et actuelles du fascisme americain
From : Jim Yarker
Sent : Saturday, June 28, 2003 7:24 AM
Subject : [romain] Les Rosenbergs et les Cinq : Victimes passees et actuelles
du fascisme americain
http://www.granma.cu/frances/2003/junio/mier25/25victi.html
I N T E R N A T I O N A L E S
La Havane. 25 Juin 2003
Victimes passees et actuelles du
fascisme americain
PAR LILLIAM RIERA, de Granma international
A 50 ans d’intervalle, les proces des epoux Rosenberg et des cinq Cubains
actuellement prisonniers aux Etats-Unis ont un denominateur commun : il s’agit,
dans les deux cas, de proces frauduleux et truques au nom d’une meme politique
imperiale.
C’est pourquoi le proces des Cinq ne laisse pas Michael indifferent : "Ils
sont innocents. Ils ont essaye d’aider le peuple des Etats-Unis contre des actes
de terrorisme sur son propre sol et il est important que l’on sache qu’ils
n’ont rien fait a l’encontre du gouvernement nord-americain," a recemment affirme
l’aine des fils Rosenberg a un quotidien cubain.
Orphelins de dix et six ans, respectivement, Michael et son frere Robert ont
ete condamnes a grandir avec le nom de famille d’autrui : Meerepol.
L’assassinat de leurs parents et les evenements de cette periode ont marque leurs
consciences de maniere indelebile.
Rencontre par Juventud Rebelde, Michael a souligne la necessite que le peuple
nord-americain "comprenne que (Les Cinq) ont recueilli des informations au
sujet d’individus (terroristes) qui agissent depuis Miami" parce que "leur
action ne consistait pas seulement a proteger les Etats-Unis".
Professeur d’economie au Massachusetts, le premier-ne des Rosenberg considere
qu’il a ete facile de condamner les cinq Cubains (qui purgent de longues et
injustes peines dans differentes prisons nord-americaines) "parce que d’une
certaine facon ils aidaient Cuba, et ici, entendre le mot : Cuba, est comme se
declarer ennemi potentiel des Etats-Unis".
En apprenant que la petite Ivette, citoyenne nord-americaine de cinq ans,
fille de Rene Gonzalez, un des Cinq, est privee de son droit de le visiter en
prison, il n’a pas hesite a qualifier d’"inhumain" un tel procede.
Michael a-t-il songe au fait que lui et son frere ont egalement ete victimes
de l’accusation portee contre leurs parents ? Les noms de Ethel et Julius
etaient "synonymes de traitres".
A l’article III, section 3 de la Constitution des Etats-Unis, il est signale
que la trahison "consistera seulement a livrer une guerre contre le pays ou a
se joindre a ses ennemis, en leur offrant aide et soutien" et qu’"aucune
personne ne sera condamnee pour trahison, si ce n’est par le temoignage de deux
temoins du meme acte hostile ou par un aveu devant une cour".
Michael a souligne durant sa conversation avec JR que dans le proces subit
par ses parents "les juges n’ont pas ete impartiaux et independants" sinon qu’il
se sont "comportes comme des membres de l’equipe de l’accusation".
Un jour avant d’etre electrocutee, Ethel, dans une lettre a son avocat,
affirmait courageusement : "Nous sommes les premieres victimes du fascisme
americain". Au bout de 50 ans, ce fascisme a fait d’innombrables victimes, parmi
lesquelles se trouvent aujourd’hui les cinq Cubains.
On vivait alors aux Etats-Unis une "exaltation extreme de patriotisme
non-medite" et ce qui constitue le patriotisme est "politiquement charge", dit Robert
dans un article paru en avril de cette annee dans la revue Peacework.
Avocat et directeur du Fonds Rosenberg pour les enfants, organisation fondee
par lui et consacree a preter son aide aux enfants des prisonniers politiques,
il rappelle que "les gens avaient peur d’un holocauste nucleaire et etaient
convaincus que les Russes lanceraient la bombe atomique sur nous" en plus du
fait qu’"une moyenne de mille soldats nord-americains mouraient chaque mois en
Coree. Tout cela s’est combine pour justifier ce qui est arrive a mes parents".
Il note que "tant dans la presse que dans les discours, a la radio et
d’autres medias, on les taxait de traitres. Cela a ete ’le crime public` pour lequel
les gens ont cru qu’ils avaient ete condamnes".
Selon ce qu’il a confie au quotidien de la jeunesse cubaine, "le fait le plus
important c’est que le gouvernement des Etats-Unis les a condamnes pour un
crime qu’ils n’avaient pas commis".
Dans des declarations a Claridad (Porto Rico), Robert previent que
"maintenant nous n’avons pas la guerre de Coree. Nous avons cependant la guerre en
Afghanistan, en Irak et qui sait ou aura lieu la prochaine".
"Au lieu de J. Edgar Hoover, dit-il, nous avons aujourd’hui John Ashcroft. Au
lieu des fameuses lois McCarran et Smith, nous avons aujourd’hui l’Acte
Patriotique I et l’Acte Patriotique II". Mais "ce qui fait le plus peur est la
facon dont on mobilise l’appui populaire en terrorisant les gens".
Dans Peacework, il signale comment apres la farce electorale de novembre
2000, la "nouvelle ere maccarthyste" a repris son souffle et que son sommet a ete
atteint avec les attaques du 11 septembre "qui ont fourni a l’administration
Bush le pretexte dont elle avait besoin pour manipuler la peur du public et
imposer son programme autoritaire au peuple nord-americain".
"C’est une triste realite que l’annee 2003 soit aussi semblable a 1953", dit
Robert. "Sous bien des aspects, la guerre contre le terrorisme a remplace la
guerre froide".
Le fils cadet des Rosenberg ne peut concevoir aujourd’hui d’acte plus
patriotique "que d’organiser la resistance contre l’aventurisme militaire, le racisme
et l’attaque contre nos droits".
La Havane. 2.75 Juin 2003