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Quels enjeux en Grèce ?
par Journal Racailles (Caen)
Publie le lundi 9 février 2015 par Journal Racailles (Caen) - Open-PublishingBillet à lire et/ou écouter sur ce lien
La Grèce est sur le devant de l’actualité. En moins d’une semaine le gouvernement de Syriza et de son Premier ministre Alexis Tsipras ont multiplié les déclarations et les annonces. Les autres pays de l’UE ont mis en œuvre des contre-feux pour paralyser l’« effet Syriza ». Contre vérités, menaces à peine voilée, demandes contradictoires tout y est passé. Ce dimanche 1er février, les bombes ont fait pschitt… pour le moment.
La mobilisation de « Podemos » en Espagne y est, peut-être, pour quelque chose. L’Eire, le Portugal, l’Espagne espèrent que le nouveau gouvernement grec pourrait obtenir des avancées qui pourraient permettre la renégociation de cette dette qui étouffe toute possibilité de croissance. Pour ces pays pré cités, il serait vital – comme le montre le documentaire canadien Le prix à payer - de revoir leur système fiscal. Les grandes entreprises, les plus riches échappent trop facilement à l’impôt. La réforme fiscale devrait permettre, en partie, de combattre ce système inégalitaire qui exerce des effets catastrophiques sur l’ensemble des sociétés. Lorsque 89 personnes possèdent 49% de la richesse produite, aucune société démocratique ne peut continuer à exister dans ces conditions. Même l’OCDE – Organisation de coopération et de développement économique qui réunit les pays les plus riches du monde – a reconnu qu’il fallait combattre les inégalités.
Contre vérités et chantage
Dés l’annonce de la formation du nouveau gouvernement, le matraquage a commencé. L’annulation de la dette grecque coûterait 700 euros à chaque Français. Par quel tour de passe-passe ? On ne le saura pas. Sinon que l’Etat français possède des parts (des obligations) de la dette souveraine grecque. A quelle hauteur ? On ne sait trop.
Pour répondre signalons d’abord un oubli. Le gouvernement grec a payé les intérêts de sa dette. Tout le temps. Les propriétaires de ces obligations, qu’ils soient publics ou privés, ont reçu des sommes importantes d’autant que les taux d’intérêt étaient très élevés. Le budget français, comme celui des 16 autres pays de la zone euro, ont bénéficié de cette manne. N’était-ce pas immoral ? Ne faudrait-il pas considérer que la Grèce a déjà remboursé une grande partie de sa dette si elle avait été à taux zéro comme les avances aux entreprises ?