La gasconnerie de la semaine : « Le vélo, c’est du boulot » !

Quelle place pour le vélo à Auch ?
C’est dans les locaux très “populaires” du Musée des Jacobins que Nadia Baïtiche-Moine, adjointe à la mairie d’Auch (EELV), en charge de l’Agenda 21, a fait cette déclaration fracassante qui lui vaut la gasconnerie de la semaine : « Le vélo, c’est du boulot ».
« La mairie s’engage petit à petit dans une démarche pour avancer », une phase de réflexion sur le futur de l’Agenda 21. Autant dire que l’on fait du surplace puisque cette réflexion dure depuis 2011.

Et en attendant concrètement qu’est-ce qu’on nous propose ?
Effectivement tout un programme ! En effet il ne s’agit surtout pas de créer des pistes cyclables qui pourraient aider les cyclistes à traverser Auch sans avoir peur d’être renversé par les voitures. On va juste baliser un premier “itinéraire” et y limiter la vitesse, cet itinéraire sera celui qui va de la gare vers la haute ville.

Rappelons les grandes ambitions de l’Agenda 21 : il a été adopté lors du Sommet de la terre à Rio en 1992. Il s’agissait de mettre en place le “développement durable” au niveau des collectivités locales. Mais à quoi sert donc vraiment l’Agenda 21 ? sinon se faire mousser pour des photos de presse comme on le fait pour la journée transports en commun gratuit ?

On se rappelle des sages paroles de Jean Falco (dissident du groupe des Alternatifs et prédécesseur de Nadia Baïtiche-Moine sur le dossier Agenda 21) sur l’usage du vélo à Auch, se faisant prendre en photo avec les copains d’EÉLV.

On comprend l’impatience légitime des associations que l’on envoie balader (à vélo ?) depuis au moins deux ans. C’est qu’on appelle l’écologie du ripolinage en vert cher à EÉLV. À quoi serviront ces balisages ? Et on se demande bien à quoi servira-t-il de limiter la vitesse sur un tel itinéraire ? Que nous sachions, les voitures ne passent pas en trombe pour monter de la gare à la haute ville ?
Quant aux habitants du Garros, hé bien il faudra aussi attendre le résultat des réflexions de la représentante d’EÉLV, peut-être encore deux ans de plus ? Tout ça pour retravailler les horaires et les trajets !

Local - national mêmes renoncements !
Alors que les membres d’’EÉLV prétendent monopoliser la parole écologiste, on ne peut que constater qu’ils sont prêts à tous les renoncements pour obtenir quelques miettes de pouvoir. La séquence de la loi sur la « transition énergétique pour la croissance verte » est parlante. On y a entendu Cécile Duflot se réjouir de la partie nucléaire du texte. Il y a en effet de quoi être satisfait : durée de vie des réacteurs repoussée à 40 ans, pas de fermeture de Fessenheim, et on continue avec l’EPR !

On y a vu Denis Baupin rapporter un texte qui fait l’apologie de la voiture électrique et qui va consacrer des milliards en subventions pour les véhicules et les bornes électriques. Rien dans le texte ne va dans le sens d’une réduction de notre dépendance au pétrole.
Alors que Mme Royal s’offusque des profit des opérateurs d’autoroutes, elle signe la privatisation des barrages hydroélectriques. _ Et pour finir en beauté, elle annonce la fin de l’écotaxe et propose la gratuité des autoroutes le week-end.
Et bien, les députés EÉLV (sauf Noël Mamère qui s’est abstenu) ont voté cette loi sans état d’âme.
Au local et au national, les élus EÉLV ne font que donner une caution verte au PS. Et permettre ainsi au système qui détruit la planète de perdurer.

La transition énergétique va être une looongue transition…
Voir en ligne : Voir l’article de la Dépêche du Midi
P.-S.
Voir aussi notre article : Leur écologie et la nôtre
http://www.npa32.fr/spip/spip.php?article973